DNA 25/08/2018 – Tennis de table Tournoi Euro Mini Champ’s
Les voyants au vert
Tous les Français ont passé les deux premiers tours des Euro Mini Champ’s à Schiltigheim et sont qualifiés pour la journée de demain. Le tournoi européen des moins de 12 ans, qui rassemble plus de 350 pongistes venus de 32 pays différents, a pris un bon départ.
Comme les autres Français, Valentin Celikkaya – Schaeffer a franchi le cap de la première journée.
C’est l’effervescence dans les couloirs du gymnase des Malteries à Schiltigheim. Ceux qui ont vécu les compétitions sportives connaissent cette ambiance, où la buvette cohabite avec les stands de photos et de matériel. Dans le joyeux brouhaha causé par une partie des 350 petits compétiteurs aux maillots fluo, ça fleure bon les frites et les vestiaires.
Mais le spectacle se déroule dans la grande salle. Vingt-quatre tables de tennis de table sont alignées sur le parquet clair du gymnase. Sur chacune d’elles s’opposent férocement des champions en herbe. En bordure de terrain, les entraîneurs, bras croisés, couvent leur poulain du regard à côté de leur caméra sur trépied. Concentrés, ils ne s’animent que pour prodiguer des conseils ou encourager leur protégé. Lituanie, Belgique, Espagne, Japon… Ces enfants portent sur le dos des polos de toutes les couleurs, sur lequel un dossard à trois chiffres est soigneusement épinglé.
Seuls les garçons jouent ici, les filles occupent le gymnase Leclerc. C’était la configuration inverse dans la matinée. « On observe une stricte parité pour éviter qu’un groupe ait plus d’attention que l’autre », indique Bernard Simonin, chargé de l’accueil.
À la fin de la première journée, les choses sérieuses n’ont pas encore commencé. « On est dans les phases de poule, explique Thierry Wick, responsable de la communication. Les garçons sont en groupe de quatre et s’affrontent. Le quatrième est éliminé et part dans les tours de « consolantes » ».
Sans-faute pour les Français
Pas de consolante au programme pour les Français. Tous les jeunes tricolores engagés ont passé les premiers tours qualificatifs sans encombre. Seul Valentin Celykkaya-Schaeffer (catégorie 2007) a terminé troisième de sa poule, ce qui devrait l’amener à affronter une tête de série plus tôt dans le tournoi. Mais aucune victime à déclarer dans ces qualifications, qui se sont plus approchées d’une formalité que d’un piège. Un bon présage pour la suite.
Les 80 bénévoles, ainsi que les 75 arbitres qui apportent leur contribution à l’événement, peuvent se féliciter d’une première journée sans fausse note. Un bilan positif autant sur le plan organisationnel que sur le plan sportif donc.
« Tous les voyants sont au vert, souffle Thierry Wick, mais la compétiton est encore longue ».
Une sage observation.
Jeanne MEYER
L’oeil du président de la FFTT
– Christian Palierne, quel est votre regard sur l’Euro Mini Champ’s ?
– Cette compétition a été créée il y a 14 ans par la Direction technique de la Fédération, c’est la seule en Europe qui forme les jeunes à ce niveau. C’est une réputation et une qualité acquise au fil des années, grâce au comité d’organisation et un groupe de club qui mettent sur pied cette compétition. Les équipes étrangères ont envie de revenir.
– Au regard de ce tournoi de jeunes, quel est l’état du tennis de table français ?
– La France a une bonne détection, une bonne formation avec des petits Français qui tirent bien leur épingle du jeu. On essaie de faire en sorte que les enfants restent le plus longtemps possible dans les clubs, dans un environnement familier. Mais c’est un sport d’opposition. Ils ont besoin de relanceurs de qualité, et c’est dans les pôles qu’on les trouve.
– Combien avez-vous de Seniors à l’INSEP ?
– Après un parcours en pôle, les bons juniors, vers 15-16 ans, montent à l’INSEP. Nous avons quinze hommes et quatre femmes. Nous avons eu une hémorragie de filles ces dernières années, avec des athlètes qui ont quitté l’INSEP pour l’étranger et ce, pour des raisons multiples. Une fédération n’est pas un fleuve tranquille.