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« Une concurrence bien plus forte »

– Avant la compétition, vous disiez venir pour « voir la densité des joueurs français et vérifier qu’ils sont dans le coup au niveau européen ». Après les quarts de finale, seul Nolan Givone est resté en lice côté tricolore. Cela vous inquiète-t-il ?

MG : On ne peut pas être inquiet en se basant uniquement sur une compétition. Toutefois, on peut quand même constater que le groupe qui est ici est moins performant que les précédents, même s’il y avait cinq Français en quarts de finale.

Il va maintenant falloir évaluer avec le staff technique les raisons de ces résultats pour savoir si nous avons pêché au niveau structurel, du recrutement ou si c’est juste ponctuel.

« IL NOUS SUFFIT DE TROUVER UN PETIT PAR AN »

Nous ne sommes toutefois pas au point critique, on est beaucoup plus relax qu’il y a quelques années au vu de la qualité de nos juniors. Avec sept juniors dans les dix meilleurs Européens, il nous suffit de trouver un petit par an. Avec Nolan Givone, on en a déjà un.

Chez les filles, j’ai vu qu’elles savaient jouer au « ping ». Ce n’est pas parfait, mais le niveau me semble intéressant. À nous de travailler car là, on n’a pas aujourd’hui une grosse densité dans les catégories supérieures.

– Quelles sont les nations qui vous ont impressionné pendant ces trois jours ?

MG : Chez les filles, surtout les Russes et les Roumaines ou encore des petits pays comme la Moldavie. Si on compare au tableau d’il y a six ans, on se rend compte que beaucoup de pays ont pris conscience de l’importance de l’éducation et du travail avec les très jeunes.

Il faut donc pondérer notre évaluation avec la qualité de l’opposition, surtout qu’il y a maintenant en plus une sélection de la Fédération internationale.

J’ajoute à cela que l’Allemagne amène vraiment aujourd’hui ses meilleurs jeunes. J’ai vu un niveau très élevé, bien plus que lors des premières éditions. La concurrence était beaucoup plus forte.

– Vous sembliez ravi de revenir aux Euro Mini C hamp’s après deux ans d’absences pour des raisons professionnelles et familiales…

MG : Oui, c’était un plaisir de revenir et j’ai retrouvé la même dynamique qu’il y a trois ans. L’organisation s’est encore améliorée et l’enthousiasme est toujours le même.

Michel Gadal est le directeur technique national de la Fédération française de tennis de table depuis un peu plus de dix ans. (Photo DNA – Jean-Paul Kaiser)

« PAS LA VOLONTÉ D’ALLER VOIR AILLEURS »

L’étape suivante, c’est l’ouverture d’un nouveau complexe sportif prévue pour 2014. Cela permettra de regrouper toute la compétition sur une seule salle, ce qui gommera le seul point faible de ces Euro Mini Champ’s à Schiltigheim. Cela dit, pour en avoir discuté avec beaucoup de délégations, ce n’était pour eux qu’un détail.

– Cela veut-il dire que les Euro Mini Champ’s vont encore rester en Alsace pendant un long moment ?

MG : On a un contrat encore pour deux éditions ici. Même si rien n’est encore signé, il y aura la dixième édition dans trois ans donc cela pourrait marquer un cycle. Moi, je n’ai pas la volonté d’aller voir ailleurs mais j’imagine que d’autres régions pourraient se demander pourquoi c’est toujours en Alsace. Pour l’instant, on n’en est pas là.

DNA – 30/08/11 – PROPOS RECUEILLIS PAR THIBAUT GAGNEPAIN