La comparaison est désormais connue et récurrente, mais pas pour autant obsolète. Les Euro Mini Champ’s, qui débutent aujourd’hui à Schiltigheim et finiront dimanche, sont toujours l’équivalent du tournoi des “Petits As” au tennis.
UN POINT DE PASSAGE POUR LES CHAMPIONS DE DEMAIN
Les meilleurs jeunes pousses du tennis de table européen âgés de douze ans au plus, – et quelques joueurs des autres continents sélectionnés par la fédération internationale -, y sont présents.
En l’absence de grands championnats européens avant la catégorie “cadets”, c’est même un véritable point de passage pour ces possibles futurs champions.
Pour preuve, beaucoup de ceux qui ont fait bonne figure en Alsace lors des six premières éditions ont par la suite confirmé.
Côté français, Tristan Flore, deuxième à Schiltigheim en 2006, vient ainsi d’être sacré champion d’Europe junior le mois dernier en Russie, Le même jour, Andréa Landrieu, cinquième en 2007 aux EMC, remportait, lui, le titre continental en cadets.
Ce ne sont pas les seuls exemples de réussite, Simon Gauzy, déjà 209 e mondial, étant appelé à faire parler de lui en senior dans les années à venir.
Du côté des étrangers, la Roumaine Bernadette Szocs, victorieuse en 2007 est aujourd’hui aux portes du top 100 mondial, tout comme sa devancière, la Russe Yana Noskova.
D’autres pourraient encore garnir cette longue liste, c’est dire l’importance d’une compétition que qualifie le Directeur technique national (DTN), Michel Gadal, de « marqueur pour la suite ».
Pour cette septième édition, ils seront 369 joueurs issus de 36 nations, à se présenter au premier tour soit un tout petit peu plus qu’en 2010. Surtout, nouveauté cette année, tous ces jeunes talents passeront par des qualifications alors que certains étaient protégés jusqu’à présent.
Camille Lutz, née en 2002, disputera ses premiers Euro Mini Champ’s face à des joueuses qui auront, pour la plupart, deux ans de plus qu’elle. (Photo DNA-Marc Rollmann)
NOLAN GIVONE SERA PARMI LES FAVORIS
« Avec cette formule, ce sera beaucoup plus ouvert, note Bernard Simonin, le président de la Ligue d’Alsace de tennis de table. En plus, chaque jeune jouera jusqu’à la fin, que ce soit dans le tableau principal ou en consolante . »
À noter, seuls quelques joueurs bénéficieront d’un statut de tête de série, à l’instar des huit membres de l’équipe de France notamment.
Parmi eux, beaucoup devraient avoir une belle carte à jouer. Et pourquoi pas poursuivre la série qui voit un Français s’imposer dans au moins un tableau depuis la première édition.
Nolan Givone (Sainte Luce TT), fera ainsi partie des favoris chez les garçons nés en 1999. Battu tôt l’an passé, il a une revanche à prendre, tout comme Anaïs Salpin (Agen) chez les filles de la même année.
Dans la catégorie des jeunes nés en 2000, Joris Reynaud (ASPTT Romans) et Irvin Bertrand (CSM Eaubonne) « ont largement le niveau pour aller en quarts de finale voire être dans le coup pour la victoire » explique Damien Loiseau, le responsable national de la détection.
MÉLISSA HAUSHALTER PRINCIPALE CHANCE ALSACIENNE
Du côté des Alsaciens, au nombre de 13 sur la ligne de départ aujourd’hui, les principales chances de médailles devraient reposer sur les épaules de Mélissa Haushalter (Schiltigheim).
Trois ans après la victoire de sa sœur, elle confirmerait ainsi tous les espoirs placés en elle après avoir réalisé des championnats de France en demi-teinte.
« Elle ne me semble pas dans une très grande forme, nuance le responsable national de la détection et ancien conseiller technique régional en Alsace. Mais c’est quelqu’un qui est capable de faire des exploits donc tout est possible. »
Pour les autres, il devrait plus être question de préparer l’avenir à l’image d’Hélène Witz, Marie-Amélie Boni et Camille Lutz ou encore d’améliorer les performances de l’an dernier comme Jonathan Boni ou Hélène Foels.
DNA – 26/08/2011 – THIBAUT GAGNEPAIN