Olivier Arnal – 23/08 à 21:08 | mis à jour hier à 22:43 – Temps de lecture : 2 min
Pour la quatrième année consécutive, une délégation japonaise a été invitée à participer aux Euro Mini Champ’s à Schiltigheim. La présence des quatre jeunes Asiatiques et de leurs coaches est tout autant une curiosité qu’une chance pour le tournoi.
Bloquée dans son pays en raison de l’impressionnant typhon qui a touché la région de Tokyo la semaine dernière, auquel il faut ajouter un contretemps d’une nuit lors de son passage par Paris, la délégation japonaise est finalement arrivée sans encombre à Strasbourg. Avec du retard, certes, mais les quatre jeunes pongistes asiatiques (deux garçons et deux filles), ainsi que leurs coaches, sont pourtant bien présents en Alsace. Ils ont participé au stage de préparation programmé au CREPS avant de se lancer dans les Euro Mini Champ’s depuis ce vendredi à Schiltigheim.
« Les Européens sont plus créatifs »
« Il y a de la diversité avec énormément de pays présents dans cette compétition et cela nous plaît beaucoup, lance Kazuhiko Sena, l’un des coaches japonais. Tout le monde est vraiment dans un bon état d’esprit, on échange beaucoup. Et c’est très bien pour nos jeunes. Cela ouvre l’esprit. »
Cela leur permet aussi de découvrir la façon de jouer des Européens. « Le jeu en Europe est très différent et cela offre la possibilité de voir nos joueurs dans une autre situation qu’au Japon, ajoute l’entraîneur. Le niveau augmente ici et cela devient de plus en plus intéressant de venir. Par exemple, les Européens sont plus créatifs que les Japonais. De notre côté, nous sommes plus axés sur la répétition, la technique alors que les Européens sont plus joueurs. Ils jouent vraiment à un jeu. »
Cela n’empêche pas que les Japonais restent dominants et ils sont encore très attendus pendant les trois jours de compétition au centre sportif Nelson Mandela à Schiltigheim.
Lors des deux dernières éditions des Euro Mini Champ’s, ils se sont montrés intouchables dans la catégorie des moins de 13 ans, en raflant la mise autant chez les filles que les garçons.
« J’ai dit à mes joueurs qu’ils étaient des challengers, rétorque pourtant Kazuhiko Sena. Ce ne sont pas encore des champions alors ils doivent aller chercher et provoquer les choses, mais aussi aller de l’avant. Ce ne sera pas facile, surtout chez les garçons. »
Un compliment pour Félix Lebrun
Réponse ce dimanche à partir de 15h45, l’heure du début des finales, pour savoir si ses jeunes pousses vont succéder au palmarès à des grands noms du tennis de table mondial actuel. Et notamment des désormais célèbres frères Alexis et Félix Lebrun.
L’occasion pour le coach japonais d’y aller de son anecdote sur le plus jeune des frangins français. « J’avais vu Félix Lebrun il y a sept ans lorsqu’il était venu s’entraîner au Japon, raconte ce dernier. Je n’aurais pas imaginé à ce moment-là qu’il remporterait une médaille sept ans plus tard lors des JO à Paris. C’est même vraiment incroyable. » Venant du Japon, le compliment vaut de l’or.