Ancienne directrice des Euro Mini Champ’s pendant douze ans, Claude Bergeret est toujours fidèle à la compétition. La jeune retraitée de 68 ans est présente cette année en tant que responsable de l’accueil des délégations étrangères.
On ne va pas se mentir. Pour rencontrer une championne avec un tel palmarès, une carrière aussi longue et un tel amour de son sport, il faut prévoir un peu de temps devant soi. Il est sûr que la discussion sera beaucoup plus longue qu’une partie de tennis de table face à la multiple championne de France.
« Cela a pris de l’ampleur grâce à la formule sportive »
À 68 ans, Claude Bergeret a tout connu et elle a même atteint le Graal en remportant le titre de championne du monde en double mixte avec Jacques Secrétin en 1977.
Après une belle carrière au plus haut niveau, elle a été entraîneur national puis, entre autres, chargée des relations internationales à la Fédération Française de tennis de table. Voilà ce qui l’a conduit à diriger les Euro Mini Champ’s pendant douze ans, jusqu’en 2019.
Difficile d’être mieux placé qu’elle pour connaître la recette du succès des EMC, réservés désormais aux jeunes talents de moins de 11 ans et de moins de 13 ans, au fil des années.
« Je ne me souviens plus trop des débuts mais cela a pris de l’ampleur grâce à la formule sportive, affirme Claude Bergeret. Les joueurs jouent beaucoup de matches pendant trois jours et cela leur permet d’emmagasiner de l’expérience. Il y a aussi le bon accueil des gens à Schiltigheim. Et enfin le bouche-à-oreille. Les délégations qui viennent sont contentes et le répètent. On a aussi bien évolué pour faire une compétition attractive et faire en sorte que les jeunes reviennent. »
Forcément, la jeune retraitée, depuis un an, désormais remplacée par Guillaume Simonin à la tête des Euro Mini Champ’s, tenait à être présente quoi qu’il arrive. « Guillaume voulait que je sois à ses côtés, explique l’Annécienne d’origine qui navigue désormais entre Paris et Malaga. Mais même si le comité d’organisation ne m’avait pas appelée, je serais venue en spectatrice. J’aime la salle, j’aime la compétition et j’aime la ville de Strasbourg. »
L’ancienne championne a forcément quelques souvenirs de ses aventures schilikoises à partager.
« C’était super, je restais juste pour ça »
« Sportivement, il y a les deux victoires de suite de Marie Migot ( en 2009 et 2010, NDLR ), elles m’ont vraiment marquée, lance la bénévole. Parce que c’est une Française mais aussi une fille. Ces victoires représentaient beaucoup de choses. Je me souviens aussi des fêtes du dimanche soir à la fin de la compétition où l’on se réunissait pour décompresser autour de spécialités alsaciennes. C’était super, je restais juste pour ça. »
Très investie dans l’organisation, elle porte aussi un regard intéressé sur les jeunes pongistes présents au gymnase Mandela jusqu’à ce dimanche. « Le niveau de la compétition a augmenté au fil des années, souligne Claude Bergeret. Ce sont tous de très bons joueurs et joueuses. C’est vraiment l’épreuve phare pour les jeunes talents. »
Par Olivier ARNAL – le 27 août 2022