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À table, les petits as !

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Depuis samedi dernier, le bal des tables, séparations et autres marqueurs a débuté dans les deux gymnases schilikois, Leclerc et des Malteries.

 

Les dernières aires de jeu ont été installées avant-hier et sont désormais prêtes à accueillir les quelque 359 inscrits, un contingent similaire aux précédentes éditions. La flamme des Euro Mini Champ’s (EMC) ne faiblit pas, bien au contraire.

 

Vincent Picard, l’un des Tricolores capables de perpétuer la tradition qui veut qu’un Français l’emporte au moins dans une catégorie chaque année. Photos DNA – Rémy Poirot

 

«UNE COMPÉTITION PLUS IMPORTANTE QUE LES CHAMPIONNATS DE FRANCE»

« Les pays envoient désormais leurs meilleurs joueurs, ce qui n’était pas forcément le cas au début avec les Allemands, lance Étienne Guicherd, conseiller technique à la Fédération Française de tennis de table (FFTT). Et pour les jeunes, cette compétition est devenue plus importante que les championnats de France. Ils savent que les actuels meilleurs Européens de moins de 20 ans sont passés par les EMC et y ont fait un quart de finale au minimum. »

 

Avec les années, la liste est d’ailleurs de plus en plus longue. Aux “anciens” Simon Gauzy, Tristan Flore et Antoine Hachard, tous sur le podium de la première édition à Schiltigheim et depuis un mois champions d’Europe juniors par équipes, se sont depuis ajoutés Marie Migot ou Alexandre Cassin, respectivement vainqueur et finaliste en 2010 aux EMC et… champions d’Europe cadets en titre. Sans oublier les étrangers, à l’instar de la Roumaine Bernadette Szocs, lauréate en 2007 en Alsace et aujourd’hui classée 77 e mondiale chez les seniors alors qu’elle n’a encore que 17 ans…

 

Cette année, 39 pays seront d’ailleurs représentés, un record facilité par la participation depuis 2009 d’une sélection de la fédération internationale (ITTF). Pour cette huitième édition, celle-ci comptera notamment dans ses rangs une Brésilienne, deux Thaïlandaises, un Canadien, un Américain ou encore un Iranien.

« Ça donne une autre dimension à ce rendez-vous et ça prouve que l’ITTF considère les Euro Mini Champ’s comme un événement majeur », se félicite Bernard Simonin, président de la ligue d’Alsace de tennis de table et l’un des principaux organisateurs.

 

DES FRANÇAIS FAVORIS

Pour les jeunes européens, la participation de ces quelques talents d’ailleurs représente également un plus indéniable en vue des futures grandes échéances. Mais aussi, et surtout, une concurrence accrue dans l’immédiat car les membres de cette sélection sont rarement des seconds couteaux.

La Hongkongaise Ching Vanness Leung l’avait ainsi emporté l’an passé dans la catégorie supérieure. Règle de l’âge, elle ne sera plus là cette année, à l’inverse de la Thaïlandaise Monapsorn Saritapirak, vaincue lors de la précédente édition par la Roumaine Andreea Dragoman.

Ces deux jeunes filles compteront ainsi parmi les principales favorites chez “filles nées en 2000”. « Dragoman est vraiment très forte mais derrière, il y a un peu de place, reprend Étienne Guicherd en parlant d’une « catégorie très ouverte ».

 

Dans le tableau masculin du même âge, les médaillés de 2011 (l’Allemand Xu, le Suédois Georgsson et le Roumain Sipos) partent évidemment avec les faveurs des pronostics, suivis de peu par les deux membres de l’équipe de France, Joris Reynaud et Irvin Bertrand. « Ils s’étaient ratés l’an dernier (respectivement huitième et dixième ) donc cette fois, on les attend au tournant. Mais ils sont cinq ou six à pouvoir gagner. S’ils vont au bout, ils auront vraiment fait un gros tournoi », analyse le conseiller technique à la FFTT.

 

Dans les deux catégories jeunes, le jeu des pronostics est plus compliqué vu le peu de vécu international des joueurs. Toutefois, quelques tendances se dégagent. Et le Français Vincent Picard est annoncé comme le grand favori chez les garçons nés en 2001.
« Ce sont déjà ses troisièmes EMC, précise Damien Loiseau, responsable national de la détection. Il a le niveau pour gagner, comme il l’a fait en Hongrie cette année où il a battu en finale Dorian Zheng. Le troisième français (en équipe nationale ndlr), Lilian Bardet, peut également aller très loin. » Chez les filles, emmenées par Hélène Witz (voir DNA d’hier), les chances tricolores seront plus minces mais ont le mérite d’exister.

 

AVEC 17 ALSACIENS

 

Quant aux Alsaciens, outre Hélène Witz, ils seront finalement 16 sur la ligne de départ puisque Florian Reuther a finalement pu s’inscrire. Pour la plupart, l’heure ne sera pas forcément au résultat mais à l’apprentissage, finalement un critère bien aussi important. A vos raquettes et… À table, les petits as !

DNA – 24/08/2012 – Thibaut Gagnepain