Le record est égalé pour les Français qui repartent de Schiltigheim avec six médailles dont une en or.
Grande satisfaction dans le clan français hier aux Euro Mini Champ’s. Les jeunes pongistes tricolores étaient présents sur tous les podiums. À commencer par Alexis Lebrun. Vainqueur dans la catégorie 2003, le garçon du Sud-Ouest a triomphé en trois sets de l’Italien Puppo.
Alexis Lebrun, lauréat français de la 10 e édition du tournoi schilikois. Photo DNA – Cédric Joubert
Les larmes de Camille Lutz
« C’est une énorme bonne surprise, apprécie Damien Loiseau, qui encadre cette équipe de France. On connaissait son talent. Jusqu’à maintenant, il n’avait pas réussi à gérer ses émotions. Aujourd’hui, il ne s’est jamais mis en difficulté. Pour sa première grande finale, c’est une superbe satisfaction. » Dans la catégorie d’âge supérieure, Dorian Zheng s’est incliné au bout du 5e set face au Suédois Moregardh. Il partage également le podium avec Hamache qui prend le bronze.
Chez les filles nées en 2003, Pavade parvient à se hisser sur la troisième marche. Chez les 2002, Camille Lutz, la représentante alsacienne, s’est inclinée en finale face à la Russe Liubushkina sans avoir démérité.
« J’avais bien débuté le match mais après j’avais une tactique que j’ai mal utilisée », confie-t-elle, en larmes.
« C’était presque parfait jusqu’à la finale, explique Benjamin Genin, cadre national. Elle commence vraiment bien. Au deuxième set, ça bascule. Elle perd des points à sa portée.»
Formée au Zorn TT et pensionnaire du Pôle Espoir Alsace de Haguenau, Camille Lutz est toutefois sur la bonne voie. « C’est l’apprentissage, dédramatise Damien Loiseau. Si un jour on veut gagner un grand championnat, il faut avoir perdu une finale comme celle-là…»
Le technicien tire un bilan positif de l’ensemble de l’équipe. « On égale notre record, le métal est un tout petit peu moins beau mais on ne va pas faire la fine bouche. C’est une étape dans leur formation pour le niveau senior. La compétition était très relevée. »
Au moins jusqu’en 2016
Damien Loiseau se satisfait du bon niveau des filles qui sont à nouveau compétitives après que leur programme de formation eut été réorienté. Le travail de détection mis en place par la Fédération porte ses fruits. « Dans la culture de la gagne, il faut que l’on continue à progresser, mais il y a un bon état d’esprit, insiste-t-il. Le plus important, avec ce stage de préparation et ce championnat, c’est que l’on a démystifié le jeu chinois. On a vu qu’on pouvait rivaliser ».
En effet, aucun représentant asiatique n’a été aperçu sur les podiums. Du côté de l’organisation, Michel Martin, également président de la ligue d’Alsace, est ravi. « C’est toujours parfait, c’est un réel plaisir de voir le niveau français. Par ailleurs, on a toujours un Alsacien ou une Alsacienne en équipe de France. » Quant à la notoriété du tournoi, elle n’est plus à faire. « Ce championnat de détection est devenu incontournable sur le plan européen avec encore 30 nations représentées cette année », insiste-t-il.
Assuré de poursuivre l’aventure encore au moins quatre ans, l’organisateur schilikois se projette vers 2016 : « Le nouveau complexe Nelson-Mandela nous permettra de réunir la compétition sur un seul site ».
En attendant, les apprentis champions vont pouvoir prendre un repos bien mérité avant la rentrée.
DNA © Claire Chevanne