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SIMON GAUZY N’A PAS OUBLIÉ !

 

Champion de France senior en titre et actuellement classé 101e joueur mondial, Simon Gauzy, 18 ans, a disputé les deux premières éditions des Euro Mini Champ’s. Il s’en souvient comme si c’était hier.

 

Depuis 2006, date de sa deuxième et dernière venue à Schiltigheim, Simon Gauzy a enchaîné les récompenses. D’abord chez les jeunes où il a remporté quasiment tous les titres nationaux et européens possibles, puis maintenant chez les seniors.

 

Dernières grandes performances en date ?

Son élimination en 32es de finale des derniers championnats du monde, à Paris, après avoir créé une petite sensation au 1er tour en sortant le 31e joueur mondial. Et, évidemment, son titre de champion de France décroché fin avril à Agen, à seulement 18 ans.

 

Tant d’honneurs qui auraient pu lui faire tourner la tête et perdre (logiquement) un peu la mémoire. Rien de cela. Le Toulousain de naissance sait où il va et, comme il le dit si bien, « se rappelle de presque tout (ses) matches ». Même de ceux disputés il y a presque huit ans en Alsace pour la première édition des Euro Mini Champ’s. « J’avais battu Emilien Van Rossome (Belgique) en finale, trois sets à zéro. Et en demi ? Dorian Nicolle, 3-0 aussi. En quart, je crois que c’était le Russe Nikita Kirillov, 3-1 ».

 

Tout juste. De quoi soupçonner une petite révision… « Non, je n’ai pas triché », s’amuse-t-il. « Je m’en souviens très bien car c’était ma première compétition internationale. Je venais d’être champion de France benjamin et j’y allais très stressé. Je me rappelle même de la salle (le gymnase des Malteries) et de ses sièges jaunes ! »

 

« UNE CHANCE INCROYABLE QUE ÇA SOIT ORGANISÉ À MON ÉPOQUE »

 

L’année suivante, le futur médaillé de bronze aux Jeux Olympiques de la jeunesse en 2010 avait remis ça. Avec un tout petit peu moins de succès, battu en finale par le Suédois Hampus Söderlund. « Ça aussi, je m’en souviens. J’avais perdu 4-1 mais j’avais pris ma revanche contre lui ensuite, en finale des championnats d’Europe 2008. Quand je repense à ces Euro Mini Champ’s, je me rends compte que j’ai eu une chance incroyable que ça soit organisé à mon « époque ». »

 

Les belles performances à Schiltigheim de son frère Paul (vainqueur en 2007, finaliste en 2008) ont continué d’entretenir ses bons souvenirs. Aujourd’hui, Simon Gauzy l’avoue, il ne suit « plus trop » ce qu’il se passe aux Euro Mini Champ’s. Difficile de lui en vouloir car le garçon vole désormais vers d’autres cieux. Depuis un mois, il a rejoint le club allemand d’Ochsenhausen (« entre Stuttgart et Munich ») avec lequel il va disputer la prestigieuse Bundesliga.

 

Longtemps blessé la saison passée alors qu’il avait atteint le meilleur classement mondial de sa jeune carrière (64e ), il s’est fixé comme objectif de « retrouver cette place ». Cela passe par de bons résultats cette semaine en République Tchèque à l’occasion du Pro Tour. En même temps que les Euro Mini Champ’s.

 

Thibaut Gagnepain © DNA

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BIENTÔT LES GRANDS JOURS

La 9e édition des Euro Mini Champ’s est toute proche. Dans une dizaine de jours (23 au 25 août), près de 350 pongistes de 10 à 12 ans disputeront « leur » championnat d’Europe à Schiltigheim.

Huit ans que ça dure. Depuis leur création en 2005, les Euro Mini Champ’s (EMC) sont devenus, au fil des années, une compétition référence pour les (grands) pongistes de demain. Leur but originel, que les jeunes talents français puissent se comparer à l’élite européenne avant leur première grande compétition internationale (les championnats d’Europe cadets), est largement rempli depuis des années.

DE NOMBREUX VAINQUEURS À SCHILTIGHEIM ONT DEPUIS CONFIRMÉ

Non seulement les autres nations européennes s’intéressent à la compétition schilikoise mais elles envoient en plus leurs meilleurs éléments. La preuve, des vainqueurs au gymnase des Malteries, nombreux sont ceux qui ont depuis confirmé.

Pas besoin de chercher plus loin que les derniers championnats d’Europe jeunes, mi-juillet à Ostrava (République tchèque), pour trouver quelques exemples. La finale masculine junior a ainsi vu triompher le Français Enzo Angles (le seul titre tricolore), 3e aux Euro Mini Champ’s en 2007, tandis que chez les cadettes, deux anciennes « Schilikoises » se retrouvaient pour le titre. Mais le dernier mot ne revenait pas à Marie Migot, pourtant doublement titré aux EMC (2009, 2010), mais à la Roumaine Adina Diaconu, seulement sixième en Alsace en 2009.

La semaine prochaine, leurs « héritiers » prendront le relais. Parfois pour une première ou parfois pour la… troisième fois. Les Bas-Rhinoises Marie-Amélie Boni (Zorn TT), Hélène Witz (TT Hoerdt), Luana Martin (Schiltigheim TT) ou Camille Lutz (Zorn TT) seront notamment dans ce cas-là. Et la dernière nommée, maillot de l’équipe de France sur les épaules et tellement précoce, sera dans le tableau des plus jeunes (nés en 2002), ce qui signifie qu’elle pourrait être encore en lice l’an prochain !

Au total, ils seront 24 Alsaciens engagés, soit respectivement 7 et 10 de plus que lors des deux dernières éditions. « Ça faisait un moment qu’on n’en avait pas eu autant », apprécie d’ailleurs Bernard Simonin, ancien président de la Ligue d’Alsace et parmi les principaux organisateurs de l’événement. Comme l’an passé, les EMC ont fait le plein au niveau des inscriptions, soit 350 jeunes, dont 156 filles.

DES GALLOIS PRÉSENTS POUR LA PREMIÈRE FOIS

Pendant que certains pays réduisaient leur contingent (La Finlande est passée de 15 représentants à 5), d’autres l’augmentaient. Il y aura ainsi quatre fois plus de petits Anglais cette année que l’an passé (24 contre 6) et, pour la première fois, des Gallois prendront part aux EMC.

En revanche, la sélection de la Fédération internationale (ITTF) ne sera pas là, ce qui réduit sensiblement le nombre de pays représentés (31 contre 39 en 2012). « Mais ils reviendront l’an prochain pour le 10e anniversaire », assure Bernard Simonin, pas du tout contrarié par cette absence de marque.

Pour cause, le haut niveau devrait être (encore) au rendez-vous. Aux Français d’y répondre. Depuis la première édition, un « petit Bleu » l’a au moins emporté dans un tableau chaque année.

Aux gymnases des Malteries et Leclerc à Schiltigheim :

Vendredi 23 août :

> 1er tour dès 9h

> 2e tour à 14h30

Samedi 24 août :

> 3e tour dès 9h

> 4e tour à 13h45

> 16es et 8es de finale dès 15h30

Dimanche 25 août :

> 1/4 de finale dès 8h30

> finales vers 15h15

Thibaut Gagnepain © DNA

L’Alsace

LES EURO MINI CHAMP’S FIN AOÛT À SCHILTIGHEIM

Les jeunes prodiges du tennis de table se retrouveront cet été à Schiltigheim, lors de la 9e édition des Euro Mini Champ’s prévue du 23 au 25 août.
À l’instar du tournoi des « Petits As » en tennis, la Fédération Française de tennis de table (FFTT) propose une épreuve individuelle à vocation européenne pour de très jeunes joueurs.

Le tournoi des Euro Mini Champ’s (EMC) rassemblera des garçons et des filles nés en 2001, 2002 et 2003 aux gymnases des Malteries et Leclerc.

 

Les Eurominichamp’s de Schiltigheim permettent à la fédération de détecter les très jeunes talents.
Archives Jean-Marc Loos

 

32 nations européennes et hors Europe sont attendues cette année (31 en 2008, 40 en 2009, 2010, 41 en 2012). Pas loin de 500 garçons et filles de 10 à 12 ans s’affronteront pendant trois jours et partageront leur passion.

Ce tournoi est un des rendez-vous majeurs du programme de détection de très jeunes enfants de la FFTT. Il a pour objectif de former des sportifs de très haut niveau qui seront compétitifs à l’échelle internationale. Les bons résultats actuels de l’élite jeune européenne semblent montrer que ce type de manifestation porte ses fruits.

 

La participation de nombreux joueurs et joueuses du monde entier sera une nouvelle fois l’attraction de cette 9e édition qui se déroulera en présence du nouveau Directeur technique national, Pascal Berrest.

« Un challenge magnifique »

 

L’ancien conseiller technique régional d’Alsace, Damien Loiseau, était chez lui cette semaine au gymnase des Malteries. Depuis qu’il a mis en place l’idée des Euro Mini Champ’s, il y a six ans avec Jean-Denis Constant, le tournoi a tracé son petit bonhomme de chemin. Un peu comme lui.
Après avoir quitté l’Alsace, il y a deux ans, Damien Loiseau s’est très vite vu proposer une nouvelle mission : celle de mener à bien le programme de recrutement et de détection mis en place par la fédération française.
Plusieurs jeunes de 9 et 10 ans étaient ainsi présents cette semaine pour suivre un stage et participer à leurs premiers Euro Mini Champ’s, sous l’oeil attentif et aguerri de Damien Loiseau.

 

En Alsace, il avait déjà axé son travail sur la détection, gratifié par les médailles successives de Solène Haushalter et de Can Akkuzu. Alors, l’ancien CTR en connaît un rayon.
« On identifie les personnes qui nous semblent avoir un gros potentiel et, en petits groupes, on les aide avec un système de stages et de compétition », explique-t-il. Les pongistes sont repérés, pour les plus jeunes dès quatre ans, et sont accompagnés jusqu’à l’âge de 11 ans.
« C’est un challenge magnifique, on cherche un champion du monde, et on ne saura que dans 11 ans si on s’est trompé ou pas. » Pour le moment, quelques jeunes du programme s’en sont admirablement sortis avec une 11e place pour Lucie Gauthier (2000) chez les filles, et une 13e pour Irvin Bertand (2000) chez les garçons.
« C’est de l’expérience accumulée, ça prouve qu’ils sont capables de rivaliser avec des jeunes d’une année de plus qu’eux. » L’an prochain, ces jeunes auront à leur tour toutes les armes en main pour devenir les futurs médaillés français.

 

T.B.

 

Article paru dans les DNA du 30.08.2010