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Auteur/autrice : Thierry WICK

Une édition dorée – DNA 2017

DNA 28/08/2017- Tennis de table 13e édition des « EuroMiniChamp’s » (EMC) 



La France est repartie du week-end schilikois avec deux médailles d’or grâce à Félix Lebrun et Milhane Jellouli. Une moisson rare. Le bilan des Alsaciens est lui moins doré avec une 9e place pour meilleur résultat.

 

 

Cette fois pas de domination russe. Il y en a eu pour tous les goûts sur la plus haute marche du podium. Avec une Galloise, une Russe et surtout deux Français pour que la fête soit belle.

« Deux titres, c’est énorme, s’est réjoui Damien Loiseau, chef de projet à la détection nationale. C’est seulement la deuxième fois que ça nous arrive en treize éditions. Ça valide le travail des clubs français. »

Deux médailles d’or

Félix Lebrun, vainqueur du tableau « garçons nés en 2006 ou moins », a survolé le tournoi avec aucun set perdu. Au pied du podium l’année dernière, le licencié de Montpellier a ajouté une belle ligne à son palmarès après une finale remportée facilement face à l’Espagnol Daniel Berzosa. Et on le retrouvera encore l’année prochaine, pour tenter de faire le doublé et ainsi imiter son frère Alexis, vainqueur de deux éditions des EMC.

Dans l’autre tableau garçon, « nés en 2005″, Milhane Jellouli monte cette fois-ci sur la première marche du podium, après avoir fini 3e l’an dernier. « En demi-finale, il est mené deux sets à zéro puis sauve une balle de match avant de gagner la rencontre. Ça tient à pas grand-chose, mais ça a bien tourné », explique Guillaume Simonin, adjoint à la détection nationale.

Dans la même catégorie d’âge, l’Alsacien Célian Besnier a fini à une décevante 27e place. Loin de ses objectifs (le podium) après une encourageante 5e place l’année dernière. Mais, il ne faut pas oublier sa préparation tronquée par une blessure de croissance à l’épaule qui l’a tenu éloigné des salles pendant trois mois. Trop pour bien figurer face aux ghotas européens du ping.

Bémol du week-end, le bilan décevant des filles. « On partait avec une arme en moins avec le forfait sur blessure de Loa-Line Frete (en or sur la 12e édition des EMC) », note Guillaume Simonin. « La déception vient de Charlotte (Lutz), précise Damien Loiseau. Elle perd dès les huitièmes. C’est une fille qui a beaucoup de caractère, c’est une chance mais ça se transforme quelques fois en frein car elle n’est pas assez à l’écoute. Mais dans le parcours d’un champion, ces échecs sont utiles pour rebondir. Elle a vraiment le potentiel pour faire du haut niveau donc j’espère que ce revers lui fera passer un cap. »

Un remake cette année ?

La licenciée de Schiltigheim conclut le week-end à la 9e place comme l’an dernier. Et n’oublions pas que quelques mois après l’édition 2016 des EMC (fin octobre), elle avait remporté le prestigieux Stiga Masters qui réunit les douze meilleurs joueurs des EMC dans chaque catégorie. Un remake cette année ?

Dans le tableau « nées en 2006 ou moins », la première française, Elise Pujol, licenciée à Neuves-Maisons, se classe 7e. « Elle a fait un superbe parcours surtout qu’elle est de 2007 », souligne Guillaume Simonin. Dans cette tranche d’âge, l’Alsacienne Léa Minni, dont l’objectif était de rallier le tableau final, finit à un satisfaisant 13e rang. On la retrouvera l’année prochaine. Pour un podium ?

Rendez-vous est donné dans un an pour la 14e édition d’un événement devenu incontournable.

Alexis De Azevedo

2017.08.28 – DNA Une édition dorée

Complicité sincère – DNA 2017

DNA 27/08/2017 – Tennis de table 13e édition des « EuroMiniChamp’s » (EMC) 

Parrain de cette édition, Jacques Secrétin, l’un des pongistes les plus titrés de France, a retrouvé Claude Bergeret avec qui il a remporté les championnats du monde en mixte en 1977.

 

Réunion de champions hier au gymnase des Malteries.

Arrivé hier en début d’après-midi à Schiltigheim, Jacques Secrétin s’est assis dans les travées schilikoises pour observer la relève de demain. Invité par Claude Bergeret, responsable des relations internationales des « EuroMiniChamp’s » depuis 13 ans, l’ancien numéro 2 mondial (en 1976) apprécie le spectacle. Ces retrouvailles entre les champions du monde 1977 étaient l’occasion de leur parler des EMC sans oublier l’inévitable question sur leur aventure des Mondiaux au Royaume-Uni. La complicité entre les deux champions est encore palpable.

« Notre vie était liée »

– Que pensez-vous de cette compétition européenne des EMC ?

– Jacques Secrétin : C’est important d’avoir des compétitions de cette ampleur pour les jeunes générations. De les confronter très tôt à la rigueur. Le niveau de jeu ne peut qu’augmenter de cette manière. C’est ainsi qu’ils pourront se mettre rapidement en tête qu’il est possible de battre les Asiatiques. Il y a encore un palier à franchir de ce côté-là.

– Claude Bergeret : On avait la volonté de copier les « Petits As » au tennis. Le niveau a drastiquement évolué depuis la première édition. Au début, certains pongistes savaient à peine jouer. Maintenant, tous les joueurs ont des années de ping derrière eux. Mais c’est vrai qu’il y a encore des barrières à faire tomber notamment dans la détection des plus jeunes.

– Quel était votre lien pendant votre carrière ?

– J.S. : On formait un couple. Pas le traditionnel (rires), mais un couple de sportif de haut-niveau. Notre vie était liée. On se voyait plus que nos conjoint(e)s repectif(ve)s.

– C.B. : On était très complémentaire aussi sur le terrain. Déjà lui est gaucher et je suis droitière. On ne jouait pas sur la même ligne de sol. Jacques jouait derrière, il apportait de la variation. J’étais plus proche de la table.

– Et ça a fonctionné avec en point d’orgue, votre titre en mixte aux championnats du monde en 1977.

– J.S. et C.B. : C’est le meilleur moment de notre carrière.

– J.S. : Je me souviens toujours de ce moment en demi-finale. Dans la belle à 19-16 (les matches se jouaient alors en trois sets gagnants de 21) pour la paire coréenne, Claude enchaîne quatre attaques de suite alors que jusque-là, elle n’en avait pas réussi une.

– C.B. : Tout le parcours est beau. Dans ce match, on mène deux sets à rien, ils reviennent à notre hauteur. À ce moment-là, on ne voyait plus comment s’en sortir et finalement on remporte la rencontre. Pour ensuite, gagner la médaille d’or lors de notre match le plus facile contre une paire japonaise.

– J.S. : Et on aurait dû gagner bien plus de trophées notamment aux championnats d’Europe (demi-finale pour meilleur résultat). On était les meilleurs, mais on s’est géné psychologiquement.

– C.B. : Avec le recul, c’est dommage mais il ne faut rien regretter.

– Quelles sont vos relations aujourd’hui ?

– C.B. : Depuis quand tu as déménagé dans le Nord ?

– J.S. : 15-16 ans…

– C.B. : (elle coupe) Depuis on se voit beaucoup moins, mais ça reste toujours un grand plaisir.

Propos recueillis par Alexis De Azevedo

2017.08.27 – DNA Complicité sincère