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Auteur/autrice : Thierry WICK

98, une génération qui gagne

 

Huit Français sont encore en lice dans les quarts de finale qui se dérouleront dès ce matin au gymnase des Malteries à Schiltigheim. Sur les huit joueurs, sept sont issus de la génération 1998. « Je ne sais pas si c’est une surprise, mais c’est en tout cas une déception. Cette génération est un peu moins fournie chez nous que les précédentes », analyse l’entraîneur national des garçons, Christian Martin.

Joé Seyfried : « Je n’ai rien à perdre »

 

La plus grosse déception vient du jeune Nolan Givone. Alors que ses responsables l’attendaient au moins dans le dernier carré, le Français s’est fait sortir dès les huitièmes par un Ukrainien qu’il avait pourtant battu en phase de poules.
Le constat est tout aussi maussade chez les filles de cette génération, où les Tricolores n’ont plus aucune représentante pour défendre leurs couleurs.
Heureusement, les autres pongistes ont brillé, et notamment le dernier Alsacien en course, Joé Seyfried. Le licencié du SUSTT atteint son premier quart de finale des EMC après avoir échoué à deux reprises en huitièmes lors des précédentes éditions.
« J’ai mieux joué que l’an dernier où j’avais été surpris par mon dernier adversaire », explique le jeune homme de la délégation française, après avoir expédié ses deux premières confrontations du tableau final en trois sets. « Il est solide et concentré, ce qui était un peu son péché mignon avant, remarque Christian Martin. Mais ce ne sera pas simple ensuite pour le régional du tournoi ».
Le jeune pongiste est en effet tombé sur un gros morceau. S’il veut atteindre le dernier carré, il devra battre le Hong-kongais de la sélection internationale Espoirs, Victor Hung Ka Tak. Avec lui, les échanges durent rarement plus de deux coups et les matchs plus de trois sets. Ce qui en fait logiquement le favori de la compétition.
Les deux jeunes hommes se connaissent. Joé Seyfried a eu l’occasion de suivre un stage en Corée du Sud, cet été, avec l’équipe internationale. Il ne part donc pas dans l’inconnu et ne se met pas de pression avant de l’affronter. « Je n’ai rien à perdre. Il est peut-être plus fort que moi mais j’essayerai de l’accrocher autant que je peux ».

Vers un premier doublé ?

 

Son ami Alexandre Cassin s’est lui aussi qualifié pour les quarts, tout comme le Francilien Giovanni Bernardi. Les filles de 1998 représenteront les plus grandes chances de médailles. Quatre se sont hissées dans le dernier carré, dont la Niortaise Marie Migot qui s’était imposée l’an dernier.
Jamais dans la petite histoire des Euro Mini Champ’s un joueur n’est parvenu à réaliser le doublé. La Française pourrait dès aujourd’hui y remédier.

 

Thomas Bourgois

 

Finales à partir de 15h15

 

Article paru dans les DNA le 29.08.2010

Un Euro à l’international

 

Avec une Néo-zélandaise, un Hong-kongais, un Coréen et même un pongiste de Trinidad et Tobago, les Euro Mini Champ’s dépassent désormais les frontières de l’Europe. Tous ces jeunes composent en fait l’équipe mondiale Espoirs, invitée pour la deuxième année consécutive à Schiltigheim.

« La meilleure chose qui nous soit arrivée »

 

Neuf sportifs, issus des cinq continents, intègrent chaque année ce programme lancé en 2009 par la fédération internationale. « Ce ne sont pas forcément les meilleurs du monde, précise la responsable hongroise de la formation, Zita Pidl. On ne les sélectionne pas seulement par rapport à leur niveau de jeu mais aussi en fonction des pays en développement. »
Les jeunes pongistes des autres continents n’ont pas tous accès aux mêmes structures que leurs voisins européens. L’initiative leur permet donc de bénéficier de la meilleure formation possible pour progresser.
« C’est la meilleure chose qui nous soit arrivé, s’enthousiasme Michel Garcia, l’entraîneur qui accompagne la jeune Vénezuelienne Neridee Nino. On a fait un stage en Corée du Sud avec l’équipe, et là les Euro Mini Champ’s… Neridee a beaucoup progressé depuis. Un joueur sort complétement changé de cette sélection. Le tennis de table dans mon pays n’est pas du tout de ce niveau. » Sa joueuse n’a connu aucune difficulté à entrer dans son tournoi, hier, en remportant l’ensemble de ses cinq premiers matches.
A quelques mètres de là, le pongiste de Trinidad et Tobago exulte après avoir remporté son dernier match avec seulement deux points de différence.
« Il a un bon potentiel. Il est intelligent, a une grande capacité d’adaptation et sait s’adapter très vite. C’est un combattant quand il joue, on l’entend de loin, le décrit la responsable de l’équipe. Le gros problème, c’est que l’on ne sait pas s’il va pouvoir s’entraîner derrière, en rentrant dans son pays. »

Ka Tak favori ?

 

Les pongistes ont, avec cette sélection, les moyens de laisser exprimer leur talent. Première révélation du tournoi, le Hong-kongais Victor Hung Ka Tak s’est très vite fait remarquer par ses résultats. « Tous les ans on a en général un ou deux jeunes très forts. Là, celui de Hong-Kong est largement au-dessus des autres techniquement », confirme sa responsable, Zita Pidl.
Même l’entraîneur national de la sélection française, Jean-Denis Constant, en fait « son favori pour le tableau garçons 1998 ».
L’équipe Espoirs n’avait pas remporté de titre l’an dernier. Depuis, la Française Marie Migot l’a intégré. Les choses pourraient bien changer.

 

Thomas Bourgois

Premier écrémage

    « La journée d’écrémage s’est plutôt bien passée ». L’entraîneur national français, Jean-Denis Constant, était satisfait à l’issue des premières manches qualificatives hier. Tous les joueurs de la sélection française s’en sont bien sortis, dont le local Joé Seyfried. « Comme chaque année, le niveau est de plus en plus élevé. Il n’y a pas de match facile. » Quelques Alsaciens sont parvenus à passer ce premier jour : Hélène Foels, Mélissa Haushalter (filles 1999) et Christian Riesterer. Mais pour accéder au tableau final, il faudra encore s’imposer ce matin.

Article paru dans les DNA le 28.08.2010

Les Français à l’honneur ?

 

Vincent Lenoir (2006), Paul Gauzy (2007), Solène Haushalter (2008), Marie Migot (2009)… Chaque année, la sélection française remporte un titre dans au moins une des quatre catégories des Euro Mini Champ’s (EMC).

« Continuer sur cette voie »

 

Ces bons résultats mettent la France à l’honneur et montrent la capacité de ses jeunes pongistes d’évoluer au plus haut niveau. L’entraîneur national, Jean-Denis Constant, espère cette fois encore confirmer la tendance.
« Chaque année, on a remporté un titre et aussi entre deux et quatre médailles. L’objectif est de continuer sur cette voie. » Arrivés depuis mercredi en Alsace, les entraîneurs ne négligent pas la préparation : stage d’été de douzes jours à Nantes et Vittel, entraînements avec la sélection d’espoirs de la fédération internationale (ITTF)… Le quotidien des jeunes pongistes ressemble beaucoup à celui de leurs aînés.
« Les Euro Mini Champ’s représentent une étape essentielle dans la préparation, note le technicien. L’idée, c’est d’abord que les jeunes et les entraîneurs puissent voir le niveau international. » Mais Jean-Denis Constant espère aussi voir quelques-uns de ses joueurs figurer sur l’un des podiums, souvent synonymes de réussite aux futurs championnats d’Europe.
« C’est toujours difficile de tirer des favoris sur cette catégorie d’âge mais on a deux-trois jeunes que l’on peut penser voir assez loin », prévient-il. Le seul Alsacien de la sélection, Joé Seyfried, issu du club organisateur (SU Schiltigheim TT), peut réaliser un beau parcours après avoir été éliminé en huitièmes de finale l’an dernier par l’un des deux finalistes.

Joé Seyfried, représentant alsacien

 

« Il fait partie des gens qui peuvent faire un résultat, confirme Jean-Denis Constant. Mais je ne pense pas que jouer à domicile soit vraiment un avantage. » Joé Seyfried représente en effet l’une des meilleures chances alsaciennes de remporter un nouveau titre, après la victoire il y a deux ans de la Schilikoise Solène Haushalter (SUSTT).
Sa soeur, Mélissa Haushalter (née en 2000), fera partie de la petite délégation alsacienne présente et tentera de rejoindre le tableau final des filles nées en 1999. Seule une centaine de places, toutes catégories confondues, sont à prendre. Verdict à l’issue des manches qualificatives demain midi.

 

Thomas Bourgois

Les pongistes à suivre

    – Les Alsaciens en lice pour le tournoi qualificatif aujourd’hui. Garçons 1998 : A. Boos (TT Nord Alsace) et C. Riesterer (FCJ Bootzheim). Garçons 1999 : J. Boni (Zorn TT), P.-A. Cheminot (SSSA Ingersheim), C. Mader (FCJ Boothziem), L. Strub (TT Hoerdt). Filles 1998 : R. Del Bianco (Apig), M. Naudin (MJC Bollwiller). Filles 1999 : H. Foels (Zorn TT), M. Haushalter et L. Martin (SUS TT), H. Witz (TT Hoerdt)
– La sélection française : J. Seyfried, A. Cassin, N. Givone, D. Ivars. Filles : M. Mathieu, M. Migot, A. Zarif, E. Saint-Dizier, A. Salpin

 

Article des DNA du 27.08.2010

Interview de Joé Seyfried

1) Par quel moyen as-tu entendu parler des EMC et qu’est-ce qui t’a donné envie d’y participer ?

 Cela se passe dans mon club et je me suis toujours dit que ce serait une bonne compétition à faire.

2) Combien de participations aux EMC ? Quels ont été tes résultats ?

J’ai déjà participé à 3 EMC. Cette année sera mon 4ème.

La 1ère année, j’ai fini 40ème je crois et les autres années 10, 11ème quelque chose comme ça.

3) Tes impressions globales sur la compétition ? Sur le niveau de jeu ?

Cette compétition est bien organisée. Les tableaux et tout ça, c’est bien fait.

Le niveau de jeu est bon car il y a des joueurs de toute l’Europe.

4) Un petit mot sur tes camarades européens ? Qui redoutes-tu ?

Je redoute Andréa LEVENKO, l’autrichien et Anders LIND le danois qui ont fait la finale 98 l’an dernier.

5) Quels sont tes objectifs pour cette année ? Une médaille en vue ?

Oui une médaille mais en or !

6) Comment te prépares-tu pour atteindre tes objectifs aux EMC ? Des entrainements et une préparation spécifiques ?

A l’entraînement, je pense que l’on va faire plus de matchs, plus de jeu libre.

7) Tu as pu participer au stage ITTF en Corée ?

Oui, Nolan Givone et moi sommes les 2 français à avoir été sélectionnés pour participer au stage en Corée avec l’équipe de l’ITTF «  World Hopes Team ».

 

8) Comment s’est déroulé le stage en Corée ?

Le stage a duré 2 semaines ½. Nous étions une vingtaine de joueurs avec l’ITTF et aussi des brésiliens. Nous nous entrainions 6h par jour, 3h le matin et 3h l’après midi. Mais nous avons fait aussi beaucoup d’autres choses : une visite de temple, un safari, aller au bord de mer…

9) Qui dirigeait les entrainements ? Qu’avez-vous travaillé ?

Les entrainements étaient dirigés par Dejan Papic et Claude Bergeret. Le stage était axé sur 3 parties : les déplacements, les services et les schémas de jeu.

10) Tes ambitions sur le long terme ?

J’aimerais trop participer aux CEJ et en seniors faire une médaille aux Jeux Olympiques ou aux championnats du Monde.